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CNIDH » Actualités » La CNIDH renforce les capacités des acteurs pour la protection des droits des personnes sinistrées

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Les personnes sinistrées se répartissent dans diverses catégories à savoir les victimes des catastrophes naturelles, les victimes d’exclusion sociale et des conflits socio-politiques qu’a connus le Burundi. Ces personnes sinistrées incluent les rapatriés, les Batwa, les déplacées internes et celles à risque d’apatridie. Ce sont des catégories  de personnes vulnérables pour lesquelles la protection de leurs droits exige des solutions durables. La réintégration socio-économique de ces personnes sinistrées nécessite l’intervention et la collaboration des partenaires financiers et des acteurs venant de diverses administrations et secteurs de la vie socio-économique du pays.

C’est dans cette perspective de protéger et promouvoir les droits de ces personnes sinistrées que la CNIDH, avec l’appui financier du HCR, a organisé à Ngozi l’atelier sur les solutions durables et la stratégie nationale de réintégration socio-économique des personnes sinistrées et d’inclusion des Batwa au Burundi en date du 6-7 septembre 2023.

Les thématiques suivantes ont été abordées : Le rôle et la mission de la CNIDH avec focus sur les personnes déplacées internes (PDI) ; les personnes rapatriées (PR) et les apatrides ; l’état des lieux des personnes déplacées internes ; l’état des lieux des personnes rapatriées ; les personnes à risque d’apatride ; le cadre conceptuel sur les solutions durables ; le rôle, les responsabilités et les obligations des autorités administratives et les ONG nationales et internationales dans la protection des PDI et des PR ; le contenu de la convention de Kampala et enfin l’exposé sur le contenu de la stratégie nationale de réintégration socio-économique des personnes sinistrées et d’inclusion des Batwa.

Les participants ont identifié plusieurs défis qui entravent la protection des personnes sinistrées et qui compliquent l’inclusion des Batwa. Il s’agit entre autres des défis liés à l’accès aux terres et conflits fonciers, l’absence d’une réglementation d’ensemble sur les groupes vulnérables, la lenteur des procédures d’obtention des documents pour les rapatriés, les difficultés de réintégration pour les anciens fonctionnaires, l’accès aux services sociaux de base, l’accès aux moyens de subsistance durables et aux emplois, les mécanismes de suivi et d’évaluation inadéquate ou inexistant dans certains domaines, etc.

A l’issue des discussions, des propositions ont été formulées : finaliser la stratégie de réintégration (2023-2027)  et la rendre publique et continuer sa mise en œuvre, ratifier la convention de kampala, mettre en place une législation nationale spécifiques, sensibiliser les communautés d’accueil et renforcer les capacités des services de l’état civil, améliorer l’accès aux terres, réintégrer automatiquement ceux qui avaient les matricules à la fonction publique, etc.

Pour la CNIDH, si on ne peut pas éliminer tous les dangers pouvant entraîner les situations de vulnérabilités, on peut, tout de même, améliorer les capacités de gérer ces situations, travailler pour réduire les risques et améliorer la préparation aux risques. C’est cet objectif qui a motivé la CNIDH à renforcer les capacités des acteurs intervenant dans la protection et la promotion de ces groupes de personnes vulnérables.

 


Publiée le 06/09/2023 à 13h09min Partager

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